La télémédecine, ça répond à un vrai besoin. Au départ, ça a été beaucoup poussée au niveau gouvernemental pour répondre à des problématiques de déserts médicaux . En fait il y a de moins en moins, en ce qui nous concerne, d’ophtalmos mais il y a de moins en moins de radiologues, il y a moins de moins de médecins et du coup, des délais de rendez-vous qui peuvent atteindre près de 18 mois d’attente pour avoir un rendez-vous avec un ophtalmo.
La télémédecine, c’est un vaste domaine où il y a pas mal de choses différentes. Ça peut aller de la prise de rendez-vous en ligne à des téléconsultations. La façon dont on le fait en ophtalmologie, on garde toujours le contact humain, c’est-à-dire qu’il y a un orthoptiste qui va prendre les clichés, qui va remplir le dossier clinique. L’orthoptiste sera susceptible d’accueillir un patient en 48 heures ou en trois, quatre jours et ensuite c’est un ophtalmologiste qui, à distance, va se connecter et va analyser le dossier et va rendre un compte rendu de diagnostic.
Ce qui est très intéressant c’est que nous, dans notre cas par exemple, on s’aperçoit qu’on travaille de plus en plus en réseaux, en territoires voire autour du patient. C’est-à-dire en fait autour du patient vont s’agglomérer tout un tas de métiers qui ne correspondaient plus entre eux ou qui correspondaient moins entre eux. Par exemple, on a un rapprochement du médecin prescripteur, du médecin généraliste, de l’ophtalmo, de l’orthoptiste, du pharmacien, de tout un tas de gens qui entourent le patient et qui, grâce aussi à ces moyens de connexion, vont pouvoir communiquer entre eux et assurer le meilleur pour le patient.
C’est quelque chose qui peut apporter beaucoup, à mon avis, avec des moyens qu’on a déjà actuellement à 90 %. Il n’y a pas beaucoup de choses à développer à part effectivement la mise en réseau et une acceptation de l’implantation de nouveaux acteurs dans le domaine de la santé.