La nouvelle traduction liturgique du « Notre Père » fait encore débat

« Les échanges œcuméniques sur la traduction commune du ‘Notre Père’ doivent se poursuivre » : voici, en quelques mots, la position du Conseil d’Églises Chrétiennes en France (CÉCEF) sur ce sujet épineux.

Souvenez-vous de notre article du 22 septembre qui évoquait l’entreprise audacieuse de modification de la traduction de la Bible. Les auteurs de cette nouvelle version avaient notamment décidé de remplacer « Ne nous soumets pas à la tentation » par « Ne nous laisse pas entrer en tentation ». Aujourd’hui, cette initiative semble toutefois faire polémique auprès de la communauté chrétienne.

« Rien ne change dans la prière commune », souligne le Pr Jacques Rideau, Directeur du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS) de la Conférence des évêques de France. « Mais si on a changé la traduction biblique, c’est aussi parce que beaucoup de fidèles n’étaient pas à l’aise avec le “Ne nous soumets pas” qui leur donnait l’image d’un Dieu sollicitant au mal pour nous éprouver », ajoute-t-il.

Les divergences ne datent toutefois pas d’aujourd’hui : en 2010, le Conseil d’Églises Chrétiennes en France avait consulté orthodoxes et protestants sur le sujet. La Fédération Protestante de France (FPF) avait alors commandé une étude au Pasteur réformé Flemming Fleinet-Jensen, qui avait conclu que la nouvelle traduction ne poserait « pas de problème œcuménique ». À l’inverse, les orthodoxes avaient proposé de retraduire l’ensemble du texte, d’autres expressions leur posant également problème.

Les discussions restent ouvertes, mais il sera sans doute très difficile de satisfaire tous les fidèles francophones !

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