Les cours de latin en voie d’extinction en Belgique ?

En Belgique, à la rentrée 2014, environ 19 000 élèves ont choisi de suivre des cours optionnels de latin, toutes filières confondues. Cela représente une baisse de 15 % en 4 ans, puisque 22 000 étudiants avaient opté pour cette option en 2009.

Le latin est une langue morte qui risque de disparaître pour de bon si rien ne change.

« Le latin est une langue morte qui risque de disparaître pour de bon si rien ne change. De moins en moins d’écoles proposent le latin (…). Or la grammaire latine aide les enfants à acquérir une méthode et à appréhender plus facilement les formes de pensée abstraites et complexes », s’inquiète Rachid Madrane, Ministre de l’Aide à la Jeunesse.

« En outre, selon plusieurs études, les élèves ayant fait du latin pendant leurs études secondaires réussissent mieux dans le supérieur, y compris dans les filières scientifiques. », ajoute-t-il.

En effet, l’apprentissage du latin implique une gymnastique de l’esprit, et les élèves étudiant cette langue sont généralement plus à même de comprendre les subtilités du français et même celles des mathématiques.

Le sauvetage des cours de latin est aujourd’hui entre les mains des enseignants belges. Ils doivent impérativement se montrer créatifs et utiliser les nouvelles technologies pour attirer les élèves « Certains professeurs utilisent des tablettes tactiles pour des traductions assistées où les élèves manipulent du latin pour construire des textes qui ont du sens en français. D’autres utilisent les réseaux ou les médias sociaux – Twitter, Facebook, Pinterest – en classe de latin, ou créent des cartes heuristiques sur tableau numérique interactif pour apprendre ou réviser la grammaire ou établir une synthèse des textes. »

Les enseignants français devront sans doute faire de même pour que la France ne soit pas confrontée au même problème dans les années à venir.